L’adoption d’un chiot requiert quelques connaissances afin que son intégration au sein de votre famille se fasse sans encombre. Une fois votre chiot choisi, un processus d’adaptation se met alors en place : visite dans la famille de naissance, achat de tout le matériel nécessaire à son bien-être, vérification des obligations légales, vaccinations, anti-parasitaires… Vous retrouverez dans cet article toutes les informations nécessaires afin que votre adoption se passe au mieux.
Avant l’adoption
Choisir votre chiot et établir les premiers liens
La première étape consiste à choisir le chiot en fonction du caractère que vous souhaitez : calme, discret, câlin, joueur… Cette étape est très importante et sera un élément clé de la relation que vous entretiendrez avec lui dans le futur.
Lorsque vous aurez trouvé votre nouveau compagnon, il s’agira maintenant de faire connaissance avec lui. Quelques visites peuvent être organisées dans sa famille de naissance afin d’établir les premiers liens. Cependant, au-delà de l’aspect réglementaire, il est impératif de laisser le chiot avec sa mère jusqu’à l’âge de 2 mois, même si cette dernière ne l'allaite plus, afin d'assurer un processus d'attachement, satisfaisant alors l'apprentissage des codes régissant la communication de l'espèce. Le respect de cette condition d'âge est le gage d'un chien adulte équilibré et apte à vivre en bonne entente avec ses maîtres et ses congénères.
Les obligations légales
L’adoption d’un chiot requiert la vérification de plusieurs obligations légales. Nous parlerons ici d’identification, de certificat vétérinaire, de certificat de cession…
L’identification : elle est obligatoire avant toute cession, même à titre gratuit. Son absence doit amener à la plus grande prudence lors de l’adoption du chiot. Elle doit être établie au nom du cédant, puis un changement de détenteur sera effectué au moment de l’adoption. Ces modifications doivent être enregistrées auprès de l’I-CAD, organisme référençant toutes les identifications des carnivores domestiques (chien, chat et furet).
Le certificat vétérinaire : il est, lui aussi, obligatoire avant toute cession d’un chien à titre gratuit ou onéreux. C’est un document attestant de la bonne santé du chiot et relevant, le cas échéant, les anomalies visibles à cet âge. Il est établi au cours de la première consultation vaccinale et doit être fourni par le cédant à l’adoptant. Ce certificat doit mentionner :
L'identité et l'adresse du cédant ;
L’identification de l'animal et son numéro de passeport ou la date et le lieu de naissance, le cas échéant ;
Les vaccinations déjà effectuées ;
La stérilisation éventuelle.
Le certificat de cession (lors d’un don) ou une facture (lors d’une vente) : ce document atteste le changement de propriétaire. En effet, la carte d’identification n’est pas un titre de propriété et seuls ces documents permettent, si nécessaire, de prouver que le nouveau maître est officiellement le propriétaire du chien adopté ;
Le pedigree provisoire : ce document vaut seulement pour les chiots dont les parents sont inscrits au LOF (Livre des Origines Françaises). Il est délivré par la Société Centrale Canine et atteste de son arbre généalogique sur quatre générations.
L’arrivée dans la famille
Vous avez choisi votre chiot et vous avez établi les premiers liens avec lui, il est maintenant temps de préparer son arrivée comme il le mérite.
Avant le jour J, il conviendra avoir d’acheté le matériel nécessaire tel qu’un panier, une gamelle, une laisse et un collier (ou un harnais), une brosse ainsi que de la nourriture adaptée.
Il est également important d’avoir choisi son nom au moment de son arrivée pour établir une communication au plus tôt. Son lieu de vie doit également être organisé, c’est-à-dire l’emplacement de son panier, de son coin repas… Le tout en fonction d’une vie en intérieur ou en extérieur. Il faudra établir le rythme de la prise alimentaire quotidienne (3 à 4 repas par jour dans un premier temps) ainsi qu’instaurer le rituel des promenades (le plus souvent après les repas, au minimum).
Le premier jour d’intégration
Lors de son arrivée à votre domicile, le chiot peut être déstabilisé et inquiet du fait de la séparation avec sa mère. Cette attitude est normale et il sera nécessaire de le rassurer durant les premiers jours, il est donc important de prévoir du temps à lui consacrer lors de cette étape. En effet, les premières heures dans son nouvel environnement sont très importantes.
La socialisation est l’étape suivante d’une relation saine avec son chiot. Il est primordial qu’il soit confronté à différentes personnes et situations dès le plus jeune âge afin de limiter le risque d’installation de troubles anxieux. Ainsi, même s’il n’est pas encore protégé par les vaccins, il faudra lui faire découvrir (en le maintenant en laisse pour limiter le risque de contamination) des environnements variés (maison d'amis, jardin, ville, parcs, transports en commun éventuellement ...) afin qu’il s’habitue aux enfants, aux bruits de la rue, à ses congénères, etc ...
Une aide supplémentaire
Idéalement, il est préconisé de prévoir des cours d'éducation avec un professionnel. En effet, l'éducation d'un chiot nécessite de connaître les codes propres à l'espèce qui peuvent varier.
L’éducateur canin saura donner les conseils adéquats pour des promenades sereines, il vous conseillera donc sur :
Comment rappeler son chien lors des promenades en liberté ;
Comment ne pas se laisser emporter par un jeune chiot fougueux ;
Comment entretenir une relation saine avec ses congénères notamment grâce à des groupes de travail en extérieur avec d’autres chiots.
La vaccination, une étape essentielle dans la vie d’un chiot
Bien que non obligatoires pour la cession d’un chien, les premiers vaccins peuvent être réalisés dès l’âge de 8 semaines.
Une primo-vaccination contre les maladies les plus contagieuses (la maladie de Carré, la parvovirose, la toux du chenil) est indiquée pour la bonne santé de votre chiot. Si celle-ci n’a pas été réalisée avant l’adoption, nous vous conseillons alors de prendre rendez-vous chez votre vétérinaire au plus vite pour lui assurer cette protection. Dans un second temps, il faudra, éventuellement, envisager la vaccination contre d’autres maladies telles que la leptospirose et la rage. Ces consultations vaccinales sont l'occasion d’aborder l'éducation, l'alimentation, la puberté et l'éventuelle stérilisation, ainsi que de traiter le chiot contre les parasites internes et externes.