Nous connaissons le vitiligo comme une maladie de l’épiderme touchant les humains, mais saviez-vous que cette maladie pouvait également atteindre vos animaux de compagnie ? Le chat et le chien peuvent développer un vitiligo bien que cela reste un phénomène assez rare, d’autant plus chez le chat.
Si vous remarquez une dépigmentation de la truffe ou du pelage de votre animal, sans signe douleur, il est possible que vous soyez face à un cas de vitiligo. Cet article, rédigé par nos docteurs vétérinaires, vous permettra de mieux comprendre l’origine de cette pathologie ainsi que ses conséquences sur votre animal de compagnie.
Qu’est-ce que le vitiligo ?
C’est une maladie héréditaire de la peau, touchant chiens et chats, caractérisée par l’apparition de plages dépigmentées, de couleur blanche et non-inflammatoires sur le corps de votre animal.
Ce défaut de pigmentation est provoqué par la destruction des mélanocytes. Or, les mélanocytes sont les cellules responsables de la coloration cutanée en synthétisant un pigment : la mélanine. Le vitiligo peut être visible sur tout le corps de l’animal, mais certaines zones peuvent être plus touchées que d’autres telles que la truffe et les jonctions cutanéomuqueuses de la face, c’est-à-dire les paupières, les lèvres et la bouche. Peu à peu, il peut évoluer vers des décolorations de plus en plus étendues.
Il convient de mentionner que cette maladie est tout à fait bénigne et inoffensive pour votre compagnon. Cette dépigmentation ne s’accompagnant d’aucune inflammation, elle vient seulement décolorer la peau et le pelage. Certains animaux présentent parfois un pelage foncé moucheté de blanc donnant un rendu original et unique.
Certaines races, chez le chien, sont prédisposées à développer cette pathologie telles que le Beauceron, le Rottweiler, le Berger Allemand, le Berger Belge et le Bobtail. Chez le chat, c’est un phénomène qui reste plus rare.
Comment est-il diagnostiqué ?
C’est une maladie dont les symptômes apparaissent, le plus souvent, entre 1 an et 3 ans. Elle n’est donc pas visible à la naissance de l’animal.
Le jeune âge de l’animal, l’aspect non-inflammatoire des zones dépigmentées et l’absence de répercussion sur l’état général sont très évocateurs du vitiligo. Si tous les symptômes mentionnés sont visibles chez votre animal, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire qui pourra confirmer s’il s’agit bel et bien de cette maladie.
Pour la définir, votre vétérinaire effectuera une biopsie cutanée. C’est-à-dire qu’il viendra prélever des échantillons de peau de quelques millimètres pour ensuite les envoyer dans un laboratoire d’analyses histologiques (c’est-à-dire une analyse microscopique des tissus prélevé). Cette analyse viendra mettre en évidence la destruction sélective des mélanocytes et donc confirmer s'il s’agit d’un cas de vitiligo ou non.
Comment le vitiligo est-il traité ?
À ce jour, aucun traitement n’existe contre cette maladie cutanée.
Cependant, la complémentation de l’alimentation avec un acide aminé tel que la L-Phénylalanine peut dans certains cas, permettre une réduction des plages dépigmentées en quelques mois sans pour autant les faire totalement disparaître.
En prévention et pour protéger votre animal, il est important d’appliquer une crème solaire protectrice sur les zones dépigmentées pour éviter les coups de soleil, ce conseil est d’autant plus important pendant la période estivale ! Dans l’idéal, utilisez une crème solaire adaptée aux animaux en demandant conseil à votre vétérinaire. Si vous n’en avez pas sous la main, la crème solaire humaine peut également faire l’affaire.
Pour résumer, si vous constatez une quelconque dépigmentation du pelage ou de la peau de votre animal de compagnie, prenez rendez-vous chez votre vétérinaire pour mettre en évidence la pathologie qu’il aurait pu développer. S’il s’agit du vitiligo, pas de panique puisque cette maladie est bénigne et ne viendra pas engager son pronostic vital, ni sa qualité de vie, elle viendra le rendre plus unique qu’il ne l’est déjà !
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